Mary Middlefield revient avec The Feast, un single qui saisit dès la première écoute par son intensité émotionnelle. Loin d’être une simple ballade indie-rock, ce morceau plonge dans les méandres de l’attente amoureuse et du désir non réciproque, offrant un portrait à la fois intime et cinématographique de la vulnérabilité humaine.
La chanson explore cette tension subtile entre l’ardent besoin d’être choisi et l’impossibilité de recevoir en retour. Mary Middlefield parle d’un « moment de soumission silencieuse » où l’on se transforme, presque par effacement, pour être désiré. C’est romantique, désespéré, parfois tragique, mais toujours captivant. Sa voix oscille entre fragilité et force, portée par des arrangements qui évoquent une chapelle éclairée par des bougies ou la lueur crépusculaire d’une chambre tamisée.
Coécrite avec Arnaud Paolini, Anna Borkenhagen et Yvan Vindret, et produite par Gwen Buord, The Feast témoigne d’une maturité artistique certaine. Chaque note et chaque silence racontent cette dévotion poussée à l’extrême, où le romantisme frôle l’obsession sans jamais tomber dans l’excès.
Avec des prestations remarquées sur des scènes telles que Glastonbury, le Montreux Jazz Festival ou les Jeux Olympiques de Paris 2024, Mary Middlefield confirme sa place dans le paysage indie-rock contemporain. The Feast n’est pas seulement une chanson : c’est une immersion sensorielle dans les contradictions du cœur, à la fois lumineuse et hantée.