Avec « MATAGLAP », son dernier EP, dESH.DUBS continue d’explorer la richesse des sonorités afro-reggae, tout en y mêlant des influences hip-hop et drill. Plus qu’un projet musical, cet opus est un manifeste artistique où chaque titre raconte une histoire puissante, ancrée dans des réalités sociales, politiques et culturelles.
Dès les premières notes de « Mary J », une collaboration avec Milz, l’auditeur est transporté dans une ambiance chaleureuse, portée par une fusion reggae et soul. Avec des paroles telles que « You have no drama; you treat me like me mama », ce morceau conjugue tendresse et créativité, tout en rendant hommage à la complicité entre deux artistes.
Le titre « Moye » se distingue par son groove hybride, évoquant la résilience des femmes noires face à l’adversité. Inspiré par les luttes féministes aux États-Unis, ce morceau est une ode à leur force, soutenue par des rythmes envoûtants.
L’EP prend une tournure plus sombre avec « Dubstar », un titre percutant où la drill rencontre l’afro-reggae. Ici, dESH.DUBS nous met en garde contre les « pagan dem », dans une atmosphère électrique nourrie de basses lourdes et de paroles combatives.
Enfin, « Mataglap », la piste éponyme, pousse la réflexion encore plus loin. Introduite par la voix révolutionnaire de Kwame Toure, elle aborde des thèmes tels que le panafricanisme et la colère collective. Le terme indonésien mataglap illustre parfaitement cette rage qui traverse l’album.
Avec ce projet, dESH.DUBS ne se contente pas de faire de la musique : il raconte l’histoire d’une Afrique en mouvement, fière et résolument tournée vers l’avenir.

