Il y a des morceaux qui s’imposent dès la première écoute. Ruins, la collaboration entre le pionnier néerlandais de la dance music Oliver Heldens et la chanteuse sud-africaine Julia Church, appartient sans conteste à cette catégorie. Sorti sous l’étendard du mythique label Ministry of Sound, ce titre n’est pas qu’un simple banger estival : c’est un hymne à la fragilité sublimée, à la beauté qui émerge des cendres.
Dès les premières notes, la patte Heldens se fait sentir : un piano imposant, des nappes trance qui élèvent l’âme, un groove maîtrisé qui vise les dancefloors autant que les casques solitaires. Mais c’est la voix de Julia Church, à la fois aérienne et viscérale, qui donne toute sa profondeur au morceau. Elle ne chante pas Ruins, elle les incarne – ces ruines intimes laissées par l’amour, ces failles que la musique vient caresser plutôt que recouvrir.
« Quand j’ai reçu la première démo de Julia, j’ai su que je tenais quelque chose de spécial », confie Heldens. Et on comprend pourquoi : entre les mots ciselés par Ollie Green et Franklin, et la production grandiose mais jamais surchargée, Ruins frappe juste.
À la croisée de l’émotion et de l’énergie, ce titre rappelle que la musique dance peut aussi être un exutoire, un refuge. Un bijou mélodique à la fois moderne et intemporel.