Une vibration tranquille s’installe dès les premières secondes de Virtual Reality Boy. La guitare caresse les accords en arpèges, les synthés flottent comme une brume délicate, et le chant vient poser des mots doux-amers sur une réalité en mutation. Avec ce nouveau morceau, Origami Ghosts ne se contente pas de composer une chanson : ils traduisent un état d’esprit, une époque, une inquiétude voilée par la poésie.
Le déclic vient en pleine tournée. À Olympia, un après-midi passé à explorer un océan en réalité virtuelle, puis à Los Angeles, une paire de lunettes-espion déclenche une nouvelle réflexion : que reste-t-il de nous dans un monde de plus en plus immersif, filtré, transformé ? Le chanteur Scesniak s’interroge : et si l’on ne voulait plus quitter cet univers parallèle ? Et si le virtuel devenait plus vrai que nature, au point d’y rester piégé ?
Sans jamais sombrer dans l’alarmisme, Virtual Reality Boy interroge avec finesse cette ligne de plus en plus floue entre perception et simulation. À mi-chemin entre la douce mélancolie de Bowie et une rêverie folk futuriste, la chanson s’installe dans un entre-deux saisissant. Une pop artisanale, organique, qui donne envie de fermer les yeux… tout en gardant un pied dans le réel.

