Il y a des chansons qui cognent fort. Et puis il y a “Wired Shut”, le nouveau single de Jackson Sadinsky, qui vous saisit à la gorge dès les premières secondes. Accompagné du chanteur shinigami, Sadinsky livre une charge électro-métallique d’une intensité rare, portée par les guitares custom de Rajit Sachdeva. Une tempête sonique qui évoque Linkin Park, Korn et Slipknot, tout en gardant un tranchant résolument contemporain.
Mais au-delà des sonorités rageuses et de la production chirurgicale, c’est l’histoire autour du morceau qui le rend inoubliable. Quelques minutes seulement avant sa sortie, Sadinsky se trouvait au festival Bonnaroo, devant une performance de 2hollis, lorsqu’un fan surexcité lui a brisé la mâchoire inférieure en retombant maladroitement dans la foule. Résultat : six dents reliées par des fils métalliques. L’ironie ? Le morceau s’intitule “Wired Shut”.
Plus qu’un clin d’œil au destin, “Wired Shut” devient alors un exutoire, une réponse viscérale au chaos. Les hurlements sont bruts, les couplets oscillent entre tension contenue et libération totale. La production ne laisse aucun répit, et chaque riff semble mordre plus fort que le précédent.
En deux minutes vingt-sept, Jackson Sadinsky ne fait pas que livrer une chanson : il pose un manifeste, brut, brûlant, et profondément personnel. “Wired Shut” est une claque sonore, et surtout, un cri de vérité dans un monde trop souvent étouffé.

