Le photographe malien Malick Sidibé est décédé il y’a quelques jours à l’âge de 80 ans laissant derrière lui un trésor d’images qui a inspiré d’autres artistes de la culture populaire mondiale depuis la fin des années 50. Surnommé affectueusement « L’œil de Bamako », Sidibé a été témoin et a capturé l’ouverture de la jeunesse du pays aux musiques et aux cultures populaires occidentales comme le blues et le rock. Dans certaines de ses photographies ont peut voir des jeunes hommes et femmes poser en possession du dernier album de Ray Charles, à côté de motos, lunettes de soleil sur le nez à la manière de stars de rocks de l’époque.
Ses photos respirent non seulement un esprit jeune mais également l’exubérance exacerbée des maliens qui s’est exprimée après l’indépendance de leur pays en 1960. tout son travail est important parce qu’il représente un genre de document incroyables témoignant du mode de vie de la jeunesse malienne post-coloniale. Les français partis, certains apports sont restés dans la culture jeune malienne de l’époque : James Brown par exemple est devenu un exemple pour la jeunesse du pays mais de toute l’Afrique plus généralement. Il a notamment été important pour la musique congolaise puisque c’est grâce à lui que Tabu Ley Rochereau a introduit la batterie dans ses chansons, insistant sur le fameux « ONE » (le premier battement qui revient inlassablement dans les chansons congolaises et qui donne la rythmique dansante et addictive).
Malick Sidibé a capturé la musique, la vitalité, l’énergie et le style de jeunesse malienne Post-coloniale plus particulièrement.