Sur fond de paysages volcaniques et d’horizons intérieurs, Ruby Francis nous embarque avec délicatesse dans un nouveau chapitre de son univers sonore. « Lanzarote », son tout dernier morceau accompagné d’un clip évocateur, s’impose comme un carnet de voyage intime, une ode à la reconstruction.
Connue pour sa capacité à fusionner les textures chaleureuses du R&B des années 2000, les inflexions néo-soul et une touche de jazz velouté, la chanteuse et productrice originaire du nord de Londres cultive une esthétique où l’émotion prime. Ici, chaque ligne de chant semble posée avec justesse, comme si elle pesait chaque mot, chaque soupir. La voix glisse, tantôt douce, tantôt affirmée, sur des harmonies élégantes. Une écriture mélodique limpide, sans esbroufe, mais d’une efficacité redoutable.
« Lanzarote » est bien plus qu’un simple single : c’est un espace de respiration. Écrite lors d’un séjour sur l’île espagnole, la chanson porte les traces d’un recentrage personnel. Il y a, dans les arrangements lo-fi et les accords jazzy, une chaleur familière qui apaise, mais aussi un soupçon d’errance, de réflexion. Ruby Francis livre un titre à fleur de peau, parfaitement aligné avec l’ADN de son prochain album, Pages of Philosophy, attendu le 18 juillet.
Après « Back 2 Myself » et « Helicopter », elle confirme une trajectoire artistique tout en nuance : une voix qui s’écoute autant qu’elle se ressent. À chaque nouvelle sortie, Ruby affûte sa plume et son oreille. Et si Lanzarote marque une étape géographique, il s’agit surtout d’un carrefour émotionnel, celui où le groove rencontre la guérison.