Ryan Cassata chante pour survivre. Il chante aussi pour tous ceux que la société rejette, ignore ou maltraite. Avec « QUEER american DREAM », l’auteur-compositeur transgenre de New York livre une fresque sonore intime et politique, à mi-chemin entre le manifeste et le journal de bord.
La chanson débute dans la lumière trouble des soirées queer, ces fêtes improvisées dans des appartements, des clubs ou des entrepôts qui deviennent parfois les seuls sanctuaires pour les personnes LGBTQ+. Ce décor n’a rien de superficiel. C’est là que naît, pour beaucoup, le vrai rêve américain : celui d’une communauté choisie, aimante, résiliente.
Cassata évoque sans détour sa jeunesse marquée par l’anxiété, les attaques de panique, et le long chemin vers l’affirmation de soi — chirurgie du torse, militantisme, solitude. Sa voix est à la fois vulnérable et portée par une urgence vitale : celle de raconter, de témoigner, de créer du lien. « QUEER american DREAM » n’est pas qu’un titre. C’est une réalité vécue, à la fois fragile et flamboyante, que Cassata parvient à faire vibrer en trois minutes de sincérité brute.
Ce morceau s’inscrit dans une tradition militante et musicale que l’artiste perpétue depuis l’adolescence. À travers lui, il pose une question simple mais brûlante : combien de travail reste-t-il à faire avant que l’acceptation devienne la norme ?
Ryan Cassata, une fois de plus, transforme le vécu en chanson et la douleur en communauté.