Considéré et reconnu par tous comme étoile montante de l’animation, l’artiste canadien Ryan Larkin (1943-2007) semblait voué à une grande carrière après avoir dévoilé quelques-uns des courts métrages les plus marquants de sa carrière comme Walking (1968) et Street Musique (1972). Malheureusement, la vie en aura décidé autrement puisque sa dépendance à la drogue et ses différents traumatismes émotionnels ont finalement eu raison de l’homme qui sera réduit à la mendicité pendant quelques années dans les rues de Montréal.
En 2004, Chris Landreth lui consacre un court métrage expérimental intitulé Ryan. Il revient sur la brève carrière artistique de Ryan Larkin avant de se focaliser sur ses problèmes d’addiction. Transportés dans un monde où les cicatrices émotionnelles se révèlent en incisions physiques, nous plongeons dans un aperçu étrange et frappant de la vie du réalisateur, ce monde où s’entrechoquent des concepts et une relation parfois lourde entre la créativité et la santé mentale. Ryan a remporté l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2005. Larkin réussira à relancer sa carrière après la récompense en travaillant sur un nouveau projet intitulé Spare Change. Celui-ci n’arrivera pas à se boucler puisque le réalisateur décédera en 2007 à la suite d’un cancer du poumon. Notez que ce projet produit par Laurie Gordon revient sur l’expérience de Ryan Lakin en tant que mendiant sur le boulevard Saint Laurent à Montréal.