Chez SamSam Soom, une tâche sur un pantalon suffit à ouvrir une brèche. C’est tout l’art de “Pantalon”, son nouveau single indie pop aussi doux que désinvolte, où l’anecdotique devient révélateur. Derrière cette maladresse vestimentaire se cache une narration à la fois tendre et pudique, fidèle à la signature sonore de l’artiste : une pop rêveuse qui cultive le détail, le trouble, la sincérité.
Le morceau s’écoute comme on feuillette un journal intime écrit à la va-vite, entre deux battements de cœur. Les arrangements, volontairement dépouillés, laissent respirer les mots et glissent sur des arpèges discrets. Il y a du flou dans la voix, une hésitation maîtrisée, comme si SamSam parlait à demi, en confiance mais sans trop se livrer. Et c’est justement là que réside la beauté du morceau : dans ce fragile équilibre entre pudeur et émotion.
À l’image du morceau, le clip réalisé par Joachim Touitou épouse cette esthétique du sensible. Lina Boumedine, qu’on a pu voir dans El Sardines, incarne une figure silencieuse et magnétique. Le pantalon, bien plus qu’un accessoire, devient symbole : celui du lien, du souvenir, du trouble amoureux.
Deuxième extrait du prochain EP La sieste et les filles, “Pantalon” confirme l’univers de SamSam Soom : un monde où chaque maladresse devient matière à chanson, et chaque moment banal, un instant suspendu.