Il incarnait la fuite, la rage adolescente et l’adrénaline d’une génération fascinée par le chaos. Tay-K, rappeur texan révélé en 2017 par le titre viral “The Race”, vient d’être reconnu coupable de meurtre pour la deuxième fois. Une trajectoire qui s’éloigne définitivement de la scène musicale pour s’enliser dans les couloirs du système judiciaire américain.
Déjà condamné à 55 ans de prison pour sa participation à un braquage meurtrier à Mansfield, au Texas, Taymor McIntyre – de son vrai nom – vient d’ajouter un nouveau chapitre tragique à son histoire. Il a été reconnu coupable de l’assassinat de Mark Anthony Saldivar, un photographe de 23 ans tué en avril 2017, alors que le jeune rappeur de 16 ans était en cavale, s’étant soustrait à son assignation à résidence.
Ce qui résonne aujourd’hui comme une ironie cruelle, c’est que cette cavale avait donné naissance à “The Race”, morceau devenu hymne d’un rap cru, sans filtre, documentant presque en temps réel la réalité d’un jeune artiste en fuite. Le morceau, devenu viral dès sa sortie, avait propulsé Tay-K au rang d’icône éphémère du rap underground américain.
Mais derrière le succès se cachait une réalité sombre : une succession de choix irréversibles. Cette seconde condamnation, qui pourrait lui valoir jusqu’à 99 ans de réclusion, enterre un peu plus les espoirs d’un retour sur la scène musicale.
Tay-K n’est plus un simple phénomène viral. Il est désormais le symbole d’un talent foudroyé par la violence, celle qu’il racontait, celle qu’il a vécue — et celle qu’il a infligée.