Avec « The Crow », Arn‑Identified Flying Objects and Alien Friends signe un single à la fois poignant et cinématographique. Dès les premières notes, la chanson impose une atmosphère introspective, où chaque instrument semble raconter une histoire de solitude et de manque. On pense immédiatement aux vieilles ballades de Roy Orbison, non par imitation, mais par ce souffle mélancolique qui traverse le morceau. La rythmique, lente et presque funèbre donne au titre un rythme circulaire qui fait tourner les émotions sur elles-mêmes. Comme nous, vous serez emportés dès les premières mesures.
La production est soignée et délicate : les cordes et le cor anglais ponctuent les climats dramatiques, tandis que les harmonies vocales sucrées de David Myhr et Stefan Petersson contrastent avec la noirceur du texte, où l’image d’un corbeau se nourrissant des morts illustre une solitude profonde. La batterie d’Andreas Quincy Dahlbäck, précise et mesurée, ancre le morceau dans une dimension presque cinématographique.
« The Crow » n’est pas une ballade pop classique. C’est une marche lente à travers le vide émotionnel, une réflexion sur l’abandon affectif et la mélancolie universelle, portée par une esthétique rétro mais profondément actuelle. Chaque phrase, chaque crescendo, chaque silence calculé raconte une histoire avec un soin d’orfèvre, faisant de ce single une expérience immersive où l’on se perd autant dans la musique que dans ses propres émotions.
Avec ce titre, Arn‑Identified Flying Objects and Alien Friends confirme sa capacité à réinventer la nostalgie tout en touchant directement au cœur de l’auditeur.

