Sous les premières lueurs du jour, Lazy Morning de Twaang se déploie comme un murmure. L’artiste y sculpte un espace où tout respire doucement, entre veille et éveil, dans ce fragile instant où le temps suspend sa course. Plus qu’un simple EP, c’est une parenthèse de calme, une invitation à savourer la lenteur et la chaleur du réel.
Le morceau-titre ouvre le bal avec une guitare acoustique qui caresse l’air, des accords feutrés comme une couverture encore tiède. La voix féminine, d’une douceur précise, flotte sans artifice, se mêlant aux textures ambient et aux harmonies jazz légères. Twaang y compose une atmosphère intime, où chaque note semble placée avec soin, chaque souffle pensé comme un battement du matin.
Les autres titres prolongent ce sentiment d’intimité : Amanecer s’imprègne d’une sensualité méditerranéenne, toute en guitares nylon et percussions fines ; Hold on Me distille un groove velouté et un magnétisme discret ; Eres el amor de mi vida s’appuie sur une production épurée, laissant l’émotion nue ; tandis que Slow Slow Dancing clôt l’ensemble dans une lumière tamisée, portée par une ligne de guitare magnifique et un saxophone rêveur.
Avec Lazy Morning, Twaang capture l’essence du moment suspendu : celui où la journée n’a pas encore décidé de commencer. Une œuvre à écouter sans se presser, café en main, pour se rappeler que la lenteur aussi est un art.

