Dans l’univers du rap, les tensions ne sont jamais anodines. Cette fois, c’est un affrontement majeur qui se joue entre Drake et Universal Music Group (UMG). À l’origine du conflit : la chanson « Not Like Us » de Kendrick Lamar, promue par UMG, qui comporte des accusations explicites à l’encontre de l’interprète de « God’s Plan ». Drake, visiblement décidé à riposter, a déposé une plainte en diffamation contre le label, l’accusant d’avoir intentionnellement nui à sa réputation et à sa sécurité personnelle.
Dans sa plainte, le rappeur canadien ne mâche pas ses mots. Il affirme qu’Universal aurait gonflé artificiellement les écoutes de « Not Like Us » à l’aide de bots, tout en concluant des accords douteux avec certaines plateformes de streaming pour maximiser la visibilité du titre. Les répercussions, selon lui, ne se limitent pas à sa carrière. Drake évoque des incidents inquiétants survenus à son domicile, qu’il attribue directement à la campagne promotionnelle menée autour de cette chanson.
De son côté, Universal Music n’a pas tardé à répondre avec fermeté. Un porte-parole du label a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de Drake de détourner le processus légal à son avantage : « L’idée selon laquelle UMG ferait quoi que ce soit pour nuire à l’un de ses artistes est offensante et fausse. Nos campagnes de promotion respectent les normes les plus éthiques. Les fans choisissent la musique qu’ils veulent écouter, et aucun argument juridique ne peut changer cela. »
Ce nouvel épisode alimente une rivalité déjà bien établie entre Drake et Kendrick Lamar, deux poids lourds du rap qui, depuis des années, échangent des piques dans leurs morceaux. Au-delà de l’aspect spectaculaire de ce clash, il pose des questions plus larges : où s’arrête la liberté d’expression artistique ? Les maisons de disques doivent-elles être tenues responsables du contenu qu’elles diffusent, surtout lorsqu’il touche à des personnalités publiques ?
En attendant, ce duel entre Drake et Universal Music illustre une fois de plus les tensions sous-jacentes du milieu musical, où la compétition dépasse souvent les simples chiffres de streaming. Si cette affaire prend une tournure juridique, elle restera sans doute gravée comme un jalon dans l’histoire déjà tumultueuse du rap contemporain.
