Avec KIBAIZKI, Nobotox livre un morceau qui résonne comme un cri venu de Bruxelles, là où le rock conserve ses racines tout en cherchant de nouveaux territoires. Dès les premières notes, la chanson se déploie comme un champ de tension : une lutte de pouvoir entre individus en quête de reconnaissance, un jeu d’équilibre entre ascension et chute. Ce n’est pas seulement une histoire racontée, c’est un miroir tendu à toutes celles et ceux qui s’efforcent d’exister dans un monde de compétitions invisibles.
Le titre séduit par sa construction musicale. Portée par une voix en français claire et affirmée, la chanson joue sur les contrastes d’intensité. Les passages calmes installent une forme de respiration, avant que les guitares et la rythmique ne relancent l’énergie avec une vigueur presque cathartique. Le refrain, accrocheur sans être simpliste, accroît cette impression de force maîtrisée qui reste gravée dans l’oreille longtemps après l’écoute.
Derrière Nobotox, on retrouve Jean-Christophe Marchal, figure créative qui puise dans les géants du rock des années 70 et 80, de Trust à ACDC, sans oublier l’élan contestataire du punk. L’influence est présente, mais jamais figée : elle se mêle à une modernité qui confère au morceau une identité singulière. On entend dans KIBAIZKI une sincérité brute, comme si chaque riff de guitare cherchait à traduire une vérité intime.
Avec cette sortie, Nobotox franchit un cap. Ce n’est pas seulement une nouvelle chanson dans son répertoire, c’est une déclaration d’intention. KIBAIZKI s’impose comme une pièce forte, capable de rallier aussi bien les nostalgiques du rock incandescent que les curieux en quête de sons neufs. Une promesse tenue : celle d’un artiste qui avance avec conviction et qui sait transformer l’électricité du quotidien en musique.

