Conversation avec : Dakota Jones 

Dakota Jones revient avec « Heartbreakers Space Club », un nouvel album audacieux qui marie habilement rétro et futurisme. Inspiré par David Bowie, D’Angelo et Prince, le groupe repousse les limites et exprime une confiance inébranlable à travers sa musique. Dans cette interview, Tristan Carter-Jones nous plonge dans leur parcours.

Des grooves captivants aux éléments sonores novateurs, cet opus qui arrive promet une expérience musicale unique. Partons à la découverte du groupe ci-dessous :

1- D’où vient le groupe et comment s’est formé le groupe?

Scott (bassiste), Steve (batteur) et moi (Tristan Carter-Jones, chant et paroles) sommes du New Jersey. Je connais Steve depuis que nous avions 8 ans en fait, nous étions à l’école primaire ensemble. En 2015, Steve et notre ancien guitariste ont commencé à jammer pour le plaisir. Ils m’ont demandé de venir chanter avec eux quelque temps, et j’ai dit absolument pas. J’étais terrifiée à l’idée de chanter en public, même juste devant eux deux. Finalement, Steve m’a convaincu de venir et nous jouions des reprises de chansons. C’était éprouvant pour moi, mais j’ai continué à me montrer. Scott, notre bassiste, était un ami de notre guitariste et a été appelé pour compléter le son et faire un vrai quatre morceaux. Un jour, juste pour déconner, on a fini par écrire une chanson. Nous avons su assez immédiatement après cela que c’était ce que nous devions faire, et nous n’avons pas arrêté depuis.

2- Vous souvenez-vous de la première chanson que vous avez écrite ou composée ensemble ?

Décidément, ça s’appelait « Leave Me Alone », c’est en fait sur notre premier EP, intitulé « Pt. 1 ». C’est une petite chanson très morose, ça passe par des mouvements. C’est toujours l’un de mes préférés à ce jour.

3- Qu’avez-vous appris à cette époque que vous utilisez encore aujourd’hui dans votre musique ?

Je pense que le plus important est que nous avons appris à faire confiance à nos tripes et à suivre la musique là où elle nous mène. Il ne sert à rien de trop réfléchir à une chanson à mort, il suffit de la laisser faire.

4- Quel album vous a le plus impressionné en tant que groupe et pourquoi ?

Cela semble banal à dire, mais « Songs in the Key of Life » en est un auquel nous revenons toujours. L’ampleur, la portée de ce travail nous époustouflent chaque fois que nous y pensons. Je n’arrive pas à croire qu’un homme se soit assis, ait recraché plusieurs volumes de musique, joué presque tous les instruments et que chaque piste soit si solide. C’est… stupéfiant et extrêmement impressionnant. Rien que du respect pour Stevie.

5- Comment cet album a-t-il influencé la musique que vous faites aujourd’hui ?

Je pense que « Songs in the Key of Life » nous rappelle de ne pas avoir peur de prendre des risques avec nos projets, et d’être vraiment présent avec la musique. Faire confiance au processus et suivre la musique là où elle vous mène, peu importe à quoi elle ressemble ou sonne. Stevie a dit que vous devez laisser de la place à Dieu pour entrer dans la pièce, et j’ai tendance à être d’accord avec cela. Pas nécessairement Dieu au sens littéral, mais quand vous entrez dans un studio avec votre groupe et vos idées, vous devez laisser un peu d’espace pour que la magie se produise, pour que des surprises se produisent.

6- Parlez-nous de votre nouvel album « Heartbreakers Space Club » ?

« Heartbreakers Space Club » est notre musique préférée que nous ayons jamais faite. C’est le projet dont nous sommes le plus fiers. Nous nous sommes permis de juste… sentir la musique, d’explorer, d’expérimenter. Nous avons laissé un peu d’espace pour que la magie se produise, et je pense que c’est le cas. C’est différent de tout ce que nous avons jamais fait, et je pense que c’est l’album le plus Dakota Jones que nous ayons jamais fait. Il est influencé par les classiques (Bowie, Stevie Wonder, Prince) mais il y a aussi beaucoup d’influences modernes, hip-hop et soul sur l’ensemble de l’album. C’est juste un petit voyage que vous devez faire par vous-même.

7 – De quoi aimeriez-vous que les gens se souviennent après l’avoir écouté ?

Nous essayons de faire ressentir quelque chose aux gens. Mon espoir pour le « Heartbreakers Space Club » est qu’il puisse être un espace sûr pour que les gens reviennent dans le temps, fassent du bruit, deviennent bruyants et deviennent bizarres, et se sentent implacablement eux-mêmes.

8- Y a-t-il des concerts à venir en France ?

Pas encore, mais dès que ce jour arrivera, nous vous tiendrons au courant !