Sandrayati est une artiste dont nous avons découvert la musique il y’a quelques semaines et le moins que l’on puisse dire, nous avons été bluffés. Sa musique est belle, délicate, se délaisse de toutes fioritures pour aller droit au but, vous sortir de l’instant. « Smoke » par exemple que vous pouvez écouter dessous est un moment de respiration intense qui vous donnera envie de plonger dans le nouvel album de Sandrayati intitulé « Safe Ground » qui est déjà disponible.
Nous avons discuté quelques minutes avec la chanteuse indonésienne :
1- D’où viens-tu et quand as-tu commencé la musique ?
Je suis né et j’ai grandi en Indonésie, où j’y ai passé la majeure partie de ma vie jusqu’à présent. Je suis également d’origine philippine et américaine et j’ai passé du temps dans les deux pays. D’aussi loin que je me souvienne, je chante et je n’ai commencé une carrière musicale que plus récemment.
2- Vous souvenez-vous de la première chanson que vous avez écrite ou composée ?
Oui, j’avais 13 ans et je venais de déménager de Java à Mindanao aux Philippines, c’était un changement difficile à cet âge et j’ai trouvé du réconfort dans l’écriture de chansons.
3- Qu’as-tu appris à cette époque que tu utilises encore aujourd’hui dans ta musique ?
C’est le besoin impérieux d’expression qui m’a appelé, et cette graine est toujours un point de motivation lorsque je crée.
4- Quel album t’a le plus impressionné et pourquoi ?
Un de mes albums préférés est « The Living Road » de Lhasa De Sela. Il y a quelque chose de tellement captivant et mystique dans la voix et la forme d’écriture de Lhassa. Une profondeur qui m’a beaucoup attiré. Cet album est multilingue, en français, espagnol et anglais, tissant également plusieurs éléments culturels musicaux… une énergie à la fois sauvage et intimiste.
5- Comment cet album a-t-il influencé la musique que tu fais aujourd’hui ?
Les liens sont subtils, mais il y a une délicatesse qu’elle incarnait qui a également inspiré mon approche de l’expression. L’équilibre entre se retenir et lâcher prise complètement.
6- Parle-nous de ton nouvel album « Safe Ground » ?
C’est mon premier album studio, créé en 2020 à une époque de beaucoup de confusion et de peur. Je venais de déménager en Islande (accidentellement, car je ne pouvais pas rentrer chez moi en Indonésie), et l’enregistrement de ces chansons m’a aidé à créer une nouvelle maison, d’une certaine manière. C’était un processus très intime.
7- Avec qui as-tu travaillé ?
Ólafur Arnalds a produit le disque et figure également dans l’une des chansons. Ce fut une expérience incroyable combinant nos mondes sonores. Il savait traduire les choses que j’avais toujours voulu entendre dans ma musique.
8- De quoi aimerais-tu que les gens se souviennent une fois qu’ils l’ont écouté ?
Rappelez-vous à quel point il est beau de se sentir en sécurité et tenu en période de vulnérabilité – de ressentir également combien de puissance et de force il y a dans la vulnérabilité.
9- Y a-t-il des concerts à venir en France ?
J’espère donc en avoir en octobre ! Je prévois une tournée en tête d’affiche avec mon cher ami et artiste incroyable JFDR