Dans le grand théâtre numérique où la musique se vend souvent sous plastique bon marché, David Gilmour vient de faire résonner une note claire et sans appel. L’icône de Pink Floyd, silhouette familière des scènes baignées de lumière psychédélique, a remporté une bataille juridique contre un site marchand qui surfait sur l’aura du groupe pour écouler des produits de contrefaçon.
Le site en question, PinkFloydMerch.com, s’était présenté comme une boutique officielle, attirant les fans avec des promesses d’authenticité, mais livrant à la place des articles de qualité douteuse. Derrière la façade d’une adresse californienne, c’est un entrepôt basé en Chine qui alimentait cette boutique virtuelle — un schéma tristement répandu dans l’ère de l’e-commerce globalisé.
Face à cette tromperie, la société Pink Floyd (1987) Ltd, détentrice des droits, a levé le rideau. Et c’est un tribunal fédéral de l’Illinois qui a sifflé la fin du spectacle, ordonnant la fermeture du site. Un geste fort, une manière pour Gilmour de rappeler que l’intégrité artistique se défend aussi en dehors des studios.
À l’heure où les souvenirs de concerts se déclinent en t-shirts et en mugs, cette affaire souligne l’urgence de protéger l’héritage musical des géants du rock face aux dérives numériques. David Gilmour, toujours fidèle à l’essence de Pink Floyd, continue ainsi à veiller à ce que la musique – et ce qui l’entoure – ne soit jamais une simple illusion.