New York n’en finit plus de révéler des talents capables de fusionner les genres avec une élégance rare. DÜÜL SUNS, nouveau joyau de la scène indie, signe avec « Lying Eyes » un deuxième single qui confirme leur ascension fulgurante. Après l’accueil remarqué de « Jealousy » au printemps 2025, ce titre nous emmène dans un voyage sonore d’une rare intensité.
Derrière ce morceau de près de sept minutes, Nick Grau, voix et clavier du groupe, tisse une fresque mélancolique où le cœur brisé se décline en nuances subtiles. « Lying Eyes » s’épanouit sur un canevas néo-psychédélique, où se croisent un garage rock vibrant, des rythmes funky et des envolées jazzy-prog, tout cela porté par une production soignée qui sait ménager ses effets.
La magie opère dans cette capacité à flotter entre douceur soul et éclats lysergiques de guitare, tandis que le synthétiseur installe une ambiance à la fois mystérieuse et chaleureuse. Ce mix d’émotions trouve son apogée dans un solo fuzz à la fois fougueux et maîtrisé, qui semble voguer vers un coucher de soleil turquoise — une signature sonore forte, presque cinématographique.
Les radios indépendantes américaines, de WFMU à New York à The Socal Sound de Nic Harcourt à Los Angeles, ne s’y sont pas trompées, offrant à DÜÜL SUNS une vitrine privilégiée. Ce morceau témoigne d’un groupe au sommet de sa créativité, capable de capturer à la fois l’intime et l’épopée, entre finesse d’écriture et puissance instrumentale.
« Lying Eyes » n’est pas simplement une chanson ; c’est une expérience, une invitation à se perdre dans un monde musical à la fois familier et inédit. DÜÜL SUNS confirme qu’il faudra compter sur eux pour redéfinir les contours du néo-psychédélique à venir.