Sous le soleil brûlant de Venice Beach, ILUKA fait claquer les talons de sa colère. Avec « California Boys », la chanteuse australienne transforme une frustration universelle en un hymne pop acéré, enrobé de glamour rétro et d’ironie mordante. Celle qu’on connaît pour sa voix râpeuse et son audace flamboyante n’a rien perdu de son mordant : elle revient plus libre, plus piquante, avec un message clair pour les beaux parleurs en cuir qui confondent miroir et profondeur.
Derrière ses allures de tube estival, « California Boys » est une diatribe à peine voilée contre l’archétype du « cool guy » californien : charmant en apparence, fuyant dès qu’il faut parler d’émotions. ILUKA ne se contente pas de se moquer — elle les démonte avec panache, d’un revers de vers bien ciselés. « You’re so punk rock, heavy metal / soft like a flower petal » : en quelques lignes, elle tourne en dérision ces égos lustrés, aussi brillants qu’insaisissables.
Le clip, capté en une journée dans les rues de Santa Monica, la montre rayonnante, sûre d’elle, presque théâtrale. Rouge à lèvres écarlate, lunettes de soleil vissées, elle marche au rythme d’un mépris assumé. Mais sous les paillettes, c’est toute l’expérience d’une femme qui parle — une artiste qui, comme ses icônes Janis Joplin et Stevie Nicks, refuse de se taire.
« California Boys » n’est pas une simple chanson de rupture : c’est une déclaration de guerre aux illusions, une ode aux femmes qui en ont assez d’être fantômes dans les histoires qu’on écrit sans elles. Et ILUKA, elle, écrit la sienne en majuscules.