Dès les premières notes de Rebel, Jordan Phoenix donne le ton. Guitares tranchantes, rythme fiévreux, voix habitée : A New Liberation & The Star Child From America n’est pas un simple album, c’est une déclaration. Une rébellion intime contre les carcans, un voyage initiatique entre chaos intérieur et renaissance. Phoenix ne chante pas seulement : il libère.
Construit comme un manifeste en dix chapitres, le projet plonge dans les profondeurs du punk et du hard rock, où chaque titre semble répondre à une question existentielle. “J’ai créé cet album pour découvrir qui je pouvais devenir grâce à la musique”, explique l’artiste. Et le résultat est brut, vibrant, sincère.
Au cœur de ce voyage, Affliction se démarque. Morceau principal et pierre angulaire du disque, il capte la douleur du manque, le vide que laisse une présence lointaine. Phoenix y transforme la souffrance en un étrange sentiment de liberté, celle qu’on découvre quand on cesse de s’accrocher. C’est fort, poignant.
Autre moment-clé : Come Alive. Le morceau démarre avec des riffs incendiaires avant de s’apaiser dans les couplets, laissant place à une voix magnétique, presque fragile. Puis le refrain explose, offrant une montée en puissance jouissive. L’équilibre est maîtrisé, l’énergie palpable.
Sur Over You, le chanteur murmure, comme s’il confiait ses failles à l’oreille de l’auditeur. Les percussions, précises et inventives, accompagnent une voix qui bascule soudain dans la rage, comme si le deuil devenait cri. L’effet est saisissant.
Il y a aussi des morceaux plus lumineux. Love Cures The Lonely explore un metal plus mélodique, tandis que Beyond The Skies flirte avec la pop sans jamais perdre sa vigueur rock. On bouge, on vibre, on sent que Phoenix sait exactement où il veut nous emmener.
Et puis vient And I Wait, dernière piste, ultime respiration. Une intro douce, presque suspendue, puis une montée en saturation parfaitement dosée. La voix s’y déploie avec justesse, entre retenue et intensité.
Avec ce projet, Jordan Phoenix ne cherche pas à plaire : il cherche à dire vrai. Et c’est précisément ce qui rend A New Liberation & The Star Child From America si puissant. Un album libre, à l’image de celui qui l’a porté.