Sorti le 5 Août dernier, son album Thesis marque le début d’une nouvelle aventure pour celle qu’on compare parfois à Frank Ocean et qui se définie comme une « nouvelle artiste qui a tout à prouver ».Découvrez l’interview!
IGGY Magazine : On t’a découvert avec le clip de Freedom. Tu peux nous parler du message derrière cette chanson et ce clip vidéo ?
King Aviel : La chanson parle essentiellement de quelqu’un dont j’avais été amoureuse. C’était quelqu’un qui avait un problème avec son identité. C’est un noir qui avait un problème avec la façon dont le monde le voyait, c’est quelqu’un qui parlait de suicide et qui s’approchait de plus en plus du rebord. En gros la chanson est un genre de commentaire de ce que nous sommes tous emmené à traverser, des questions que nous sommes tous emmené à se poser notamment au sujet de notre place dans le monde et le sens de tout cela. Ce sont des sujets qu’on abordait et dans lesquels je me reconnaissais aussi parce que j’ai eu à lutter avec les mêmes problèmes. Même si je parle beaucoup de féminisme et de condition de la femme en générale, cela me rappelle aussi que les hommes également sont traversés par des problèmes existentiels.
IGGY Magazine : Le féminisme semble être un sujet qui te préoccupe beaucoup. Pour quoi cette cause en particulier ?
King Avriel : Je suis préoccupé par la justice sociale en générale, je suis très attentive par exemple à des sujets comme le racisme, l’homophobie, j’en parle et j’essaie d’en parler dans mes chansons. Donc, je ne me préoccupe pas que du féminisme mais des inégalités en générale.
IGGY Magazine :Ton vrai nom est Avriel Epps, pour quoi tu as choisi de t’appeler King Avriel et pas Queen Avriel ?
King Avriel : En fait les clichés et les gens disent que le monde appartient aux hommes et dans un royaume, le roi est la personne la plus puissante. Le fait de m’appeler King Avriel, c’est juste un pied de nez à tous ces concepts mis en place par les hommes pour les hommes.
IGGY Magazine: Avant le titre Freedom, on n’a pas de trace de ce que tu faisais auparavant. Tu peux nous dire ce que tu as fait musicalement avant la chanson et le clip Freedom ?
King Avriel : Avant Freedom, je faisais de la musique aux Etats-Unis depuis des années, je balançais des titres sur le net mais il n’y avait de rien de bien excitant et de quoi être fière (rires…). Donc je continuais le mannequinat et la comédie. Je me vois comme une nouvelle artiste par ce que c’est vraiment le premier projet que je balance et dont je suis fier.
IGGY Magazine : Tu es une artiste indépendante et tu commences à bénéficier d’un bon petit buzz. Les sites et blogs français commencent à relayer ton actu. Comment tu fais pour susciter autant l’intérêt ?
King Avriel : Je ne sais pas, je suis vraiment surprise que les médias Français s’intéressent à moi, c’est vraiment loin donc je ne me rends pas compte. C’est vraiment surprenant, je n’en reviens pas. En fait j’ai juste fais mes morceaux que j’ai passé à des potes qui avaient un blog par ci par là et tout s’est emballé. Les grands journaux californiens comme LA Weekly ont commencé à parler de moi, j’ai aussi eu des articles en Angleterre notamment dans le Guardian. Voilà comment les choses ont commencé à prendre petit à petit.
IGGY Magazine : On a trouvé que tu avais réalisé un très bel album mais on a été déçu sur un point. On s’attendait à un projet plus alternatif. Qu’en penses-tu ?
King Avriel : Tu es la première personne qui me le dit (rire…). En fait c’est ton avis et en plus je ne voulais pas qu’on m’identifie dans un style en particulier, j’ai voulu mettre dans ce projet toutes mes envies. C’est vrai que ça va du R&B le plus basique à la pop en passant par le alt-R&B. Dans l’ensemble Thesis n’est c’est vrai pas un album complètement alternatif.
IGGY Magazine : Certains disent que tu es la prochaine chanteuse R&B originaire de LA à exploser après Jhené Aiko. Que penses-tu de sa musique et des comparaisons que certains font ?
King Avriel : Il y’a pire comme comparaison. J’adore ce qu’elle fait, je la trouve formidable même si on n’a pas la même forme d’écriture et qu’on ne parle pas des mêmes choses. Je n’ai jamais eu l’occasion de la rencontrer. De toute façon j’adore tous les artistes qui viennent de Los Angeles (rire…)
IGGY Magazine : Est-ce que tu travailles en ce moment sur un nouveau projet ?
King Avriel : Je ne devrais pas vous le dire mais oui je travaille sur des nouvelles productions avec mon équipe. J’ai déjà fait de nouvelles chansons, après je ne sais pas trop si je vais sortir un EP ou un album…
IGGY Magazine: Lâche-nous un truc, le titre d’une chanson…on prendra ce que tu nous donneras
King Avriel : (Rire…) Pour l’instant je ne sais même pas si les chansons que je travaille vont figurer sur le projet donc je n’aimerais pas vous donner une fausse exclue mais soyez-en sûre, vous en aurez quand les choses seront plus calées.
Retrouvez l’interview dans le premier numéro de notre magazine papier :