Depuis plusieurs semaines maintenant, l’industrie musicale américaine traverse un scandale qui ne fait pas grand bruit chez nous même si quelques médias se sont fait le relais de cette info. La chanteuse de pop ,Kesha, qui accuse son producteur Dr. Luke de viol et de dommage moral a reçu une décision défavorable de la part de la justice américaine dans sa démarche de rompre le contrat qui le lie à l’homme via Kemosabe Records, propriété de Sony Music.
Plusieurs artistes ont déclaré leur soutien à la chanteuse, Taylor Swift par exemple a tout simplement réglé les frais d’avocat de le chanteuse qui sont de 250 000 $. On a dernièrement assisté à des manifestation de la part des fans de devant les locaux de Sony Music, demandant de libérer Kesha.
C’est donc dans ce contexte que la réalisatrice américaine, Lena Dunham, connue pour ses films indépendants, a publié un tribune dans le journal féministe Lenny.
Découvrez les grandes lignes :
» Quand j’ai vu la décision de justice sur le cas concernant Kesha, je me suis sentie malade. J’avais envie de dire à mon chauffeur Uber de s’arrêter rapidement pour que je vomisse dans une poubelle. Les photos du joli visage de la chanteuse couvert de larmes et l’utilisation récurrent du mot « allégations » alors qu’elle se rappelle encore vivement de la scène, tout cela créé un sentiment nauséabond. «
« Pour être claire, le cas de Kesha est plus que l’histoire d’une pop star qui se bat pour sa liberté. CE qui se passe avec elle met en évidence la façon dont le système juridique américain en omettant de les protéger contre les hommes qu’ils identifient comme leurs agresseurs. »
Elle continue :
« Le fait est, Kesha n’aura jamais la note d’un médecin. Elle n’aura jamais une vidéo montrant que Dr Luke l’a menacé et l’a violé, elle ne sera jamais en mesure de le prouver au-delà de la puissance de son témoignage. La justice la contraint carrément de continuer à faire les affaires avec cet homme. Rien de tout ce la n’est marqué dans le contrat. Mais, quel homme, quel entreprise garderait une femme en compagnie de quelqu’un qu’elle accuse de plusieurs années de traumatisme, de honte et de peur? Lutter publiquement contre cet homme a déjà changé à jamais le cours de sa carrière et de sa vie. Le manque de perspective de la part de Sony, son incapacité à regarder les valeurs humaines et à mettre de côté la valeur marchande et les ventes de disque sont horribles ».