Derrière les murs de son home studio, Matt C. White a façonné un univers singulier : Creepshow Peepshow: Act I ne se contente pas d’être un EP, c’est une immersion. Six titres comme autant de fragments d’un cauchemar lucide, où l’ombre des Jesus Lizard, The Sword ou King Gizzard infuse un rock lourd, nerveux, baigné de poussière sudiste et de noirceur introspective.
White ne triche pas. Ici, tout est frontal. La guitare gronde, la basse s’alourdit, et chaque morceau devient un chapitre habité par la violence des émotions. « Drink For My Lover » ouvre les hostilités avec des riffs tranchants, une production dense et une mélodie construite comme une ascension sous tension. Le morceau explose d’énergie, mais ne perd jamais le fil de l’intime.
« This Is Not a Song (Out for Blood) » enfonce le clou. C’est une secousse : instrumentation massive, refrains accrocheurs, groove menaçant. Le rock y est brut, mais millimétré, avec une intensité rarement feinte. Puis, changement d’atmosphère : « Blasphemy at Birdy! » ralentit le tempo, mais pas la charge émotionnelle. Ballade rock dans les règles de l’art, la voix de White y plane, fragile et puissante, portée par des arrangements élégants.
À mi-chemin entre la confession et la mise en scène, Creepshow Peepshow: Act I impose Matt C. White comme un conteur à la fois féroce et lucide. Un EP court, mais marquant — comme un cri maîtrisé dans la pénombre. Sans plus attendre, plongez dans cette belle surprise ci-dessous :