Dans un climat où la mémoire collective semble vaciller au gré des réseaux, Megan Thee Stallion brise à nouveau le silence. La rappeuse texane s’est exprimée avec force sur TikTok, dénonçant le harcèlement persistant et les appels à la grâce de Tory Lanez, récemment poignardé en prison. Derrière son calme apparent, la colère affleure : « Laissez-moi tranquille », lâche-t-elle, excédée par la désinformation et les soutiens de poids qui émergent autour de son agresseur.
Parmi eux, Drake, figure emblématique du rap nord-américain, a publiquement affiché son soutien à Lanez. Une image, une légende – “Free You” – et la machine médiatique s’emballe. Le geste, loin d’être anodin, relance une affaire que la justice avait pourtant déjà tranchée. Lanez, reconnu coupable d’avoir tiré sur Megan en 2020, purge une peine de 10 ans. La tentative d’héroïsation du condamné heurte, blesse, et rappelle à Megan que sa parole, bien que validée par les tribunaux, reste contestée dans l’arène populaire.
Dans sa déclaration, elle rappelle un point essentiel : aucune nouvelle preuve n’a été présentée, et Lanez n’a jamais témoigné à son propre procès. L’affaire est close, mais l’opinion publique, elle, refuse de tourner la page.
Megan Thee Stallion ne se contente pas de défendre sa vérité. Elle interroge l’industrie, ses alliés silencieux et ses voix puissantes qui, parfois, choisissent l’oubli. Son cri est clair : reconnaître le traumatisme, c’est aussi refuser d’ériger ses bourreaux en martyrs.
