Le tonnerre gronde du côté des pionnières du hip-hop féminin. Cheryl « Salt » James et Sandra « Pepa » Denton, plus connues sous le nom de Salt-N-Pepa, ont décidé de se lever une nouvelle fois — non pas sur scène, mais dans l’arène judiciaire. Le duo emblématique des années 80 et 90 vient d’engager une action contre Universal Music Group, réclamant la restitution des droits sur leurs enregistrements maîtres.
Le cœur du conflit ? Des titres historiques comme « Push It », « Shoop » ou encore « Let’s Talk About Sex », qui continuent de faire vibrer les générations, mais dont elles ne contrôlent toujours pas les droits. Grâce au Copyright Act de 1976, les artistes peuvent, après un certain délai, reprendre la main sur leur œuvre. Salt-N-Pepa ont donc enclenché ce processus — mais se sont retrouvées confrontées à une réponse musclée : leurs titres ont été retirés des plateformes de streaming aux États-Unis. Une mesure perçue par leurs avocats comme une forme de représailles.
Cette affaire arrive à un moment charnière. Les deux artistes s’apprêtent à entrer au Rock & Roll Hall of Fame, devenant le deuxième groupe féminin de hip-hop à y être intronisé. Le symbole est fort, mais le combat l’est encore plus. Car derrière cette procédure, il y a un enjeu bien plus vaste : celui de la propriété artistique, du droit à l’héritage, et du respect dû à celles qui ont ouvert la voie.
Le hip-hop a longtemps été un terrain de lutte, et Salt-N-Pepa en rappellent aujourd’hui les fondements : s’exprimer, revendiquer, ne pas se taire. Même quarante ans après leurs débuts.