C’est une incantation nocturne que livre Neodym avec « Let My Love In », un titre qui résonne comme un cri intérieur, tout en finesse électronique. La Berlinoise signe ici un morceau à la fois organique et digital, où chaque pulsation semble mimer le rythme d’un cœur qui hésite à s’ouvrir. En toile de fond, la production élégante de Sven Kuhlmann fait de cette chanson bien plus qu’un simple single : un manifeste émotionnel.
Dès les premières notes, un climat vaporeux s’installe, guidé par une ligne de basse feutrée et des textures synthétiques savamment superposées. Mais c’est surtout la voix de Neodym, à la fois frêle et assurée, qui attire l’attention. Elle ne chante pas simplement : elle confesse, elle se dévoile. « Let My Love In » devient alors une supplique, presque une prière pour celles et ceux qui n’ont jamais su abaisser la garde.
Plus qu’un morceau, c’est une mise à nu artistique. Neodym évite les effets de style pour aller droit au cœur, et sa sincérité frappe. À mi-chemin entre l’électronica contemplative et la pop introspective, elle capte l’essence même de notre époque : le besoin d’être vu, touché, entendu — mais sans artifice.
« Let My Love In » trouve naturellement sa place sur les platines de fin de nuit, là où les émotions se débrident et où la musique devient refuge. Une œuvre vibrante, fragile et essentielle.