Pour beaucoup, l’île chinoise de Hong Kong est synonyme de région active où des milliers de néons éclaires les devantures des magasins de luxe. Les millionnaires au mètre carré sont plus nombreux que nulle part ailleurs. Où les success stories sont vendues au monde comme jadis les Etats-Unis avec le rêve américain. C’est dans ce monde de paillette et de rêve qu’a baigné le photographe américain Benny Lam lors de son arrivée à Hong Kong puis qu’il a travaillé la plupart du temps pour des marques et des agences de publicité internationales.
Derrière le luxe, les agences de courtage et la vie que certains mènent dans les palaces de l’île, se cache une triste réalité. 200 000 personnes dont 40 000 enfants vivent dans des espaces allant de quatre à vingt mètres carrés. Avec une population de près de 7,5 millions et quasiment pas de terrain constructibles disponibles, le marché du logement est devenu le plus cher du monde. Les hongkongais les plus pauvres n’ont d’autres choix que de trouver des logements alternatifs. Huttes, toilettes, boxes, squats, tout espace disponible est aménagé pour accueillir les démunis. Pour 250€ par mois, ils peuvent louer un taudis dans lequel se bousculent les sanitaires, quelques appareils électroménagers, un lit, mais où il n’est pas possible de se lever l’espace étant trop petit.
Dans sa série intitulée Trapped, Benny Lam nous éclaire sur les conditions inhumaines de vie de certains hongkongais, dans une région présentée à tous comme le temple de la réussite. « Ce jour là, j suis rentré à la maison et j’ai pleuré » – avait déclaré le photographe dans une interview accordée à National Geographic.