La contre-culture américaine a toujours fait l’objet de beaucoup de fantasmes qu’ils soient positifs ou non. Des jeunes du monde se sont identifiés ou s’identifient encore à la culture de gang venue de la côte ouest américaine. Il faut reconnaître que le pays de l’Oncle Sam sait se vendre. Il sait enjoliver ses défauts, les rendre romantiques pour les écouler sur le marché de la culture jeune. Tatouages pleins le corps, bandanas aux couleurs de leur quartier, jean baggy baissé, langage de signe propre aux gangs…la liste est longue, les cholos accumulent les symboles forts.
Dans ce documentaire de Louis Ellison et Jacob Hodgkinson, les lowriders dévoilent leurs plus beaux systèmes hydrauliques sur le bitume de villes japonaises comme Osaka ou Tokyo. Les deux anglais soulignent l’obsession des nippons pour la façon de vivre cholo (gangster hispanique originaire généralement du sud de la Californie).
« L’une des choses que j’ai aimé observer est l’attention apportée aux détails » – raconte Louis Ellison. Il continue : « Comme pour toutes les subcultures au Japan, les amateurs de ce mode de vie y sont entièrement dédiés dépensant des fortunes pour avoir exactement ce qu’il faut surtout lorsqu’on connait le prix élevé du tatouage au Japan« .
Les amateurs de cette culture cholo doivent également faire face au regard méfiant des autorités qui les considèrent comme des criminels potentiels à cause de leur façon de s’habiller. Ils sont obligés de s’entraider pour trouver un travail, s’excluant parfois de la société pour vivre une passion dévorante et ostentatoire. « Pour nous, c’est la preuve d’un dévouement total » avait déclaré Ellison dans la présentation de son documentaire.
Chicano チカーノ from LOUIS ELLISON on Vimeo.