Psyclo revient avec un titre bouleversant et suspendu dans le vide, All My Tears Are Dry, extrait de son album Loved, paru ce 6 juin. Un morceau qui ne pleure plus, mais qui murmure encore. D’un souffle fragile, l’artiste transforme l’écho de ses douleurs en une complainte pop minimaliste, presque cinématographique.
Dès l’introduction, l’auditeur est saisi. L’atmosphère est feutrée, inquiétante, presque spectrale. Puis viennent les percussions discrètes, les nappes électroniques froides et cette voix. Contenue, voilée, mais vibrante. Psyclo ne crie pas sa peine, elle la chuchote, comme si chaque mot retenait une larme qu’on ne veut plus verser. L’émotion affleure dans l’économie des effets.
La production, soignée et sans surcharge, épouse parfaitement cette mélancolie élégante. Les amateurs de Grimes ou de certaines ballades de Lady Gaga y retrouveront une sensibilité familière, sans que Psyclo ne perde pour autant sa singularité. Elle compose une pop sombre, introspective, à la fois vulnérable et maîtrisée.
Mais au-delà du son, c’est le propos qui touche. “Le bonheur est difficile, la tristesse facile”, confie-t-elle. Un aveu désarmant de lucidité, gravé dans une chanson qui n’a pas besoin d’exploser pour bouleverser. All My Tears Are Dry est le genre de morceau qui ne cherche pas à consoler, mais à accompagner.
Avec cette sortie, Psyclo affirme une identité musicale pleine de paradoxes : douce mais puissante, simple mais saisissante. Un pas de plus vers une œuvre qui, loin de sécher nos larmes, nous apprend à les écouter autrement.