Dans le monde du streaming musical, chaque mot des conditions d’utilisation peut désormais faire l’effet d’un coup de tonnerre. C’est ce qui s’est produit récemment avec SoundCloud, après que la plateforme a discrètement modifié ses clauses pour permettre, potentiellement, l’utilisation des œuvres mises en ligne à des fins d’entraînement de l’intelligence artificielle.
Pour les artistes, souvent indépendants et attachés à leur contrôle créatif, cette évolution a immédiatement suscité une levée de boucliers. Dans un contexte où les créations originales sont déjà happées par les algorithmes, l’idée même que leur musique serve à nourrir des IA génératives semblait franchir une ligne rouge.
Face à la pression, SoundCloud a réagi rapidement, assurant qu’aucun contenu utilisateur n’avait été, ni ne serait utilisé pour de telles finalités. La société évoque une utilisation de l’IA uniquement pour des fonctions internes : recommandation, détection de fraudes, ou encore organisation du contenu. Mieux, elle affirme avoir intégré une balise technique visant à empêcher toute exploitation par des systèmes externes d’intelligence artificielle.
Mais la présence persistante de cette clause dans ses conditions générales jette un flou. Rien n’exclut qu’un jour, les choses évoluent. SoundCloud promet une transparence totale et la possibilité de refuser toute participation. Une promesse qui, à l’heure de la création automatisée, mérite d’être suivie de très près.