Depuis de longues années, San Francisco a été la ville symbole du libéralisme américain en matière de mœurs. Une réputation qui ne s’est pas démentie au fil du temps et des lois. On y est très majoritairement favorable à la légalisation du cannabis, on y mariait des couples homosexuels bien avant 2008 et on peut s’y balader nu. L’installation des start-ups et des grandes entreprises technologiques dans la ville ont certes fait de San Francisco un endroit dynamique, elle a également contribué à une extrême gentrification. Les familles les moins aisées ont été tout simplement poussée hors de la ville emportant avec eux la culture underground.
Dans ce mouvement qui touche de nombreuses villes du monde, San Francisco garde un îlot de résistance qui s’appelle la sixième rue (6th Street). Un des rares bastion où la diversité subsiste mais montre par la même occasion les écarts de niveau de vie. Ils s’y côtoient entre autres des grandes sociétés comme Google, des cadres, des sans domiciles fixes et des Streets artistes.
Jeremy McNamara, le réalisateur, a tenu à rendre hommage à cette rue via son ami graffeur Brian Barneclo. Dans 6th Street Blow Out, les deux hommes nous présentent un coin de cet endroit à travers sa population et une création murale qui représente les changements qui s’opèrent dans leur ville natale.