Dans un souffle à peine retenu, Alessiah livre avec Made You Cry un premier chapitre d’une intensité rare, prélude à son tout premier album Obscentra, attendu pour le 28 août. À seulement 19 ans, la chanteuse roumaine confirme qu’elle a plus d’une émotion à faire vibrer, et plus d’un frisson à transmettre.
Dès les premières secondes, une tension feutrée s’installe. Puis surgit la voix d’Alessiah – limpide, caressante, presque chuchotée, avant de se faire incantation pop. Une voix qui ne force jamais l’émotion, mais qui la fait affleurer, dans chaque intonation. C’est tout le paradoxe de ce morceau : une production aérienne, presque dansante, en contrepoint d’un texte viscéral sur le manque, la douleur, le fait de devoir laisser partir ce que l’on aime.
« C’est brut, c’est vrai, c’est tout ce que j’ai gardé en moi », confie-t-elle à propos du morceau. Et cela s’entend. Made You Cry s’inscrit dans cette lignée de chansons où l’on devine que l’artiste a écrit d’abord pour elle-même, avant que cela ne touche les autres. Une forme de sincérité qui se fait rare.
Ce premier extrait donne à Obscentra une allure de confession en clair-obscur. S’il est à l’image de ce titre, l’album pourrait bien révéler une voix singulière de la scène européenne, capable de faire de la vulnérabilité une force, et de la pop un exutoire.