Avec « DIRTY LAUNDRY », Anna Thoresen livre bien plus qu’un single : un cri viscéral transformé en hymne rock, taillé dans l’étoffe des grandes résistantes de la scène musicale. Portée par une expérience personnelle douloureuse, celle de la maltraitance émotionnelle, la chanteuse new-yorkaise transforme la douleur en puissance dans ce morceau cathartique à l’énergie brute.
Dès les premières secondes, la guitare acoustique impose un climat tendu, presque fragile, avant d’éclater en un tourbillon de sonorités rock et d’ad-libs qui tutoient le ciel. Chaque instrument a été joué en live, une première pour l’artiste, donnant au titre une authenticité organique qui renforce sa charge émotionnelle. Cette production volontairement épurée mais fougueuse permet à Anna de déployer toute l’étendue de sa technique vocale.
Sa voix, claire, intense, parfois éraillée juste ce qu’il faut, incarne parfaitement la tension entre vulnérabilité et affirmation de soi. Elle ne chante pas, elle délivre. Entre nuances pop et élans punk, elle évoque P!nk pour la rage maîtrisée, Stevie Nicks pour l’âme, Amy Winehouse pour la sincérité.
Mais c’est surtout la voix d’Anna qu’on retient : singulière, puissante, portée par une interprétation habitée. « DIRTY LAUNDRY » n’est pas qu’un titre accrocheur. C’est un morceau manifeste, qui laisse sur son passage une traînée de feu et d’espoir. Un tournant dans la carrière d’Anna Thoresen, à suivre de très près.