Il suffit de quelques notes pour comprendre que Hallie Marie ne cherche pas à impressionner, mais à toucher. Avec “Pure (Don’t You Still Remember?)”, la jeune artiste folk livre une chanson aussi dépouillée que bouleversante, où l’épure devient émotion. Tout commence par une guitare acoustique presque timide, à laquelle se greffe une voix fragile, empreinte de douceur et de mélancolie. Puis viennent les harmonies, subtiles, aériennes, comme autant d’échos d’un passé qui ne veut pas se taire.
Inspirée par l’intimité sonore de Sufjan Stevens et la vulnérabilité crue de Phoebe Bridgers, Hallie Marie se révèle ici en conteuse de l’intime. “Pure” est une méditation douce-amère sur les silences qui s’installent après l’amour, sur ces souvenirs que l’on garde en soi malgré soi. La production, volontairement minimaliste, donne toute la place à la voix et aux mots. Un choix judicieux qui accentue la force d’évocation du morceau.
À travers cette ballade éthérée, Hallie Marie s’impose comme une voix prometteuse de la scène indie folk. “Pure” n’est pas qu’un simple titre : c’est un instant suspendu, une confidence murmurée à l’oreille de ceux qui savent ce que c’est que d’aimer, de perdre… et de se souvenir.
Cette entrée en matière sonne déjà comme une déclaration d’intention. Avec “Pure (Don’t You Still Remember?)”, Hallie Marie confirme son talent pour capter les nuances de l’émotion humaine, s’inscrivant dans la tradition des grands artistes folk qui savent mêler authenticité et délicatesse. Une voix à suivre de près.