Au-dessus de nos désirs : “Wishbone”, le manifeste de Saachi pour l’espérance

Dans un monde où espérer semble devenu un luxe, Saachi ose remettre l’espoir au centre du jeu. Avec Wishbone, son premier album, la chanteuse et productrice signe un manifeste vibrant sur la nécessité de garder vivante cette part de nous qui rêve, même lorsque la vie se fait lourde. Elle l’explique elle-même : enfants, nous souhaitons sans retenue ; adultes, on nous apprend à ne plus espérer, à mesurer, à compter, à “être réalistes”. Mais quelque chose, au fond, persiste — cette force intérieure qui nous maintient debout, comme le wishbone de l’oiseau qui lui permet de voler malgré le vent.

Ce disque, nourri de soul, de funk et de blues, porte cette métaphore à bout de souffle. On y perçoit la patte d’une musicienne qui cherche à saisir l’équilibre fragile entre la foi en soi et la lucidité du monde. L’écoute s’ouvre sur “E.L.T”, morceau néo-soul d’une beauté suspendue. Tout y respire la lenteur et la transcendance : la voix, légère et pourtant ancrée, se déploie comme un souffle cosmique, un appel à l’introspection.

“The Power” renverse ensuite la vapeur. Court, affirmatif, presque minimaliste, il concentre en quelques minutes la confiance et la maîtrise d’une artiste qui sait exactement où poser sa voix. Le refrain, soutenu par des arrangements vocaux précis, s’impose avec élégance.

Avec “Now’s The Time”, la batterie prend les devants. Le groove est fluide, les lignes de chant sont ciselées. Saachi y chante l’instant présent, non comme un refuge, mais comme un tremplin. Puis “Planetary” surgit, guitare électrique en ouverture, douceur d’un dialogue guitare-voix avant l’arrivée d’un drop irrésistible. Le refrain éclate comme une révélation — fragile, lumineux, sincère.

Une courte pause avec “Story Time”, interlude intime et suspendu, avant le retour à la terre avec “WILD”. Percussions naturelles, piano électrique discret, pulsation organique : Saachi y trouve une puissance viscérale, brute et libre. “Au Naturale” prolonge cette veine avec douceur et dépouillement, une beauté sans artifices.

“Eyes on Me” évoque la sensualité du R&B des années 90 — une voix proche, une tension feutrée qui rappelle Lisa Stansfield ou Deborah Cox. Enfin, “Cruise Control” referme l’album sur une note lumineuse : un titre rythmé, presque libérateur, qui condense l’esprit du disque.

Wishbone n’est pas seulement un premier album, c’est une déclaration : rêver n’a rien de naïf. C’est un acte de résistance.

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