Quand BossOLa sort un nouveau single, il ne se contente pas de suivre les sentiers battus. Avec « Geng Riddim », l’artiste londonien nous entraîne dans une aventure sonore où les genres se rencontrent, se mélangent et se réinventent. Ce n’est pas seulement une chanson, c’est une véritable odyssée musicale qui défie les attentes.
Dès les premières notes, on est frappé par l’audace de la composition. BossOLa prend des risques, mariant des rythmes bluegrass vibrants à des vocalises qui évoquent l’esprit fantasque des Beatles. Mais ce n’est que le début. Très vite, on se retrouve transporté dans un univers aux accents moyen-orientaux, où les harmonies se font plus profondes, et où chaque note semble vibrer d’une résonance historique. Le morceau plonge l’auditeur dans une réflexion sur l’héritage et la mémoire, portée par des récits qui semblent sortir d’un autre temps.
Là où « Geng Riddim » surprend véritablement, c’est dans son instrumentation minimaliste, mais percutante. Les voix, aussi brutes que délicatement harmonisées, s’entrelacent sur une base acoustique épurée, puis surgit un solo de guitare complexe, exécuté avec des techniques empruntées au Moyen-Orient. Ce passage est une révélation, tel un cavalier mongol traversant des steppes sonores inexplorées.
BossOLa puise aussi dans ses racines personnelles, notamment l’influence de son père, historien de la Perse médiévale. Cela se traduit par des éléments musicaux rares comme le chant diphonique ou encore le morin khuur, un instrument traditionnel mongol, qui enrichissent encore davantage ce paysage sonore déjà fascinant.
« Geng Riddim » n’est pas qu’un simple titre, c’est une exploration musicale qui confirme BossOLa comme un artiste à part, toujours en quête de nouvelles frontières à franchir.