The Song Of Nothing, premier extrait de l’album à venir London Life de Close To The Sun, ouvre une brèche dans l’imaginaire. Le groupe y raconte l’expérience troublante du départ vers une grande ville, Londres en l’occurrence, entre euphorie des promesses et vertige du vide. Le refrain résume cette tension : tout semblait possible, et pourtant, tout s’est dilué dans le rien.
Dès les premières mesures, le titre installe un climat où les guitares, lourdes et planantes, se croisent avec des synthés qui rappellent la new wave des années 80. On y entend l’ombre des premiers Pink Floyd, l’élan sombre de The Cure, et même le poids tellurique de Black Sabbath. Mais Close To The Sun ne se contente pas d’un exercice de style : il en résulte une psychédélie repensée, contemporaine, qui capte l’auditeur par sa densité et sa profondeur.
La voix se fait messagère de cette lutte intérieure : rêves, attentes et opportunités d’un côté ; désillusions, compromis et échecs de l’autre. Londres devient ainsi une métaphore universelle, celle du choix de se jeter dans l’inconnu pour mieux grandir, quitte à se perdre un instant.
Avec The Song Of Nothing, Close To The Sun trace les contours d’un disque qui s’annonce à la fois introspectif et incandescent. Une invitation à explorer non pas seulement une ville, mais les échos que celle-ci fait résonner en nous.