Sous ses airs discrets, Danielle Schroeder trace un sillon singulier dans le paysage indie nord-américain. Originaire de Vancouver, l’artiste dévoile Later Is Here, un premier album aussi dense qu’apaisé, façonné au fil de neuf morceaux à la fois vulnérables et puissants. Une œuvre qui semble née au carrefour de la lumière et de l’ombre, entre l’héritage du folk, l’élan de l’adulte contemporain et des nappes alt-rock pleines de souffle.
Pas de fausse pudeur ici. Danielle Schroeder nous tend la main avec une sincérité désarmante. The Ache of Living, son premier single, en est le cœur battant. Piano dépouillé, voix nue : tout y est brut, touchant, et profondément humain. On entend dans cette chanson – et dans tout l’album – l’écho d’un long chemin de deuil, de transformation intérieure. Schroeder ne joue pas un rôle : elle raconte ce qu’elle a traversé, sans détour.
Derrière elle, des titres comme Remember ou Know Myself prolongent ce fil introspectif. L’un, contemplatif et doux ; l’autre, aérien, presque hésitant, comme une question que l’on se pose à soi-même. Redwing Blackbird se fait poème, Undertow nous emporte dans ses courants profonds. Meandering Time flotte dans une nostalgie douce, quand When All Is Torn explose en émotion pure. Enfin, Snow referme l’album dans un souffle méditatif et fragile.
Enregistré dans l’écrin du Monarch Studios, Later Is Here n’est pas un simple album : c’est un refuge. Un espace où l’on peut tomber, se relever, et surtout, respirer.