Depuis son arrivée sur la carte des villes les plus actives de la scène musicale américaine à la fin des années 80, Atlanta n’arrête plus d’innover en matière de son. Le Dirty South, la Nu Soul, Le Crunk sûrement la Trap et d’autres styles que je ne connait sûrement pas, les artistes de la ville américaine sont devenus prescripteurs et à l’origine de nombreuses tendances. C’est ce qui pourrait avec le label Awful Records…selon certaines critiques dont je ne fais pas partie, je précise.
Depuis que la musique DIY est pratiquement devenue un genre, on voit passer des soit-disant labels ou artistes innovants qui masquent leur manque de créativité ou de talent par une image je-m’en-foutiste très travaillée ( Attention : Je ne résume pas la musique DIY au je-m’en-foutiste ). C’est ce que je me suis dit quand j’ai découvert le label Awful Records et quelques uns de leurs artistes comme Alexandria ou Abra dont je ne suis pas fan mais qui a tout le web à ses pieds. Je commençais à désespérer du jeune label jusqu’à ce que je découvre Tommy Genesis signée en juin 2015. Celle qui vient de Vancouver n’a pas attendu longtemps pour sortir son premier album puisque q’un mois après World Vision produit par elle-même était dans les bacs.
Il faut dire que la jeune rappeuse impressionne par sa maturité artistique. On la trouve parfois en avance par rapport aux productions sur lesquelles elle s’installe avec une incroyable aisance. Comparée à Azealia Banks, Angel Haze ou à M.I.A, l’artiste semble pour nous avoir parfaitement digéré les trois influences pour livrer une musique personnelle qu’on a plaisir à écouter.
On est impatient de découvrir la suite en espérant qu’elle continue sur sa lancée car elle est c’est sûre, la plus talentueuse du label américain et celle qui a le plus de chance d’exploser pendant les mois à venir.