C’est une chanson qu’on ne cherche pas : elle nous trouve. À l’heure où l’hyperconnexion est devenue la norme, Frankie June propose avec Substack Sunday un geste simple, presque subversif : débrancher. Le morceau, à peine publié ce 20 juin, s’écoute comme on entrouvre une fenêtre un matin d’été – sans bruit, sans hâte, avec ce soupçon de lumière qui change tout.
Inspirée par un besoin de silence intérieur et une récente plongée dans l’univers contemplatif de la plateforme Substack, l’artiste californienne — toujours entre folk diaphane et rêveries pop — déploie ici une atmosphère suspendue. Pas de démonstration, juste une mélodie qui coule, limpide, sur quelques arpèges comme murmurés. La voix, douce mais décidée, évoque la lenteur choisie : celle d’un dimanche sans téléphone, d’un carnet ouvert sur une table en bois, d’une brise chaude qui fait tourner les pages.
À mesure que la chanson avance, on se laisse happer. Ce n’est plus un morceau, c’est un moment. L’idéal : l’écouter au bord d’un lac, les pieds dans l’eau et un verre de blanc dans la main, ou simplement en fermant les yeux pour recréer ce paysage intérieur. Frankie June ne chante pas pour impressionner : elle écrit pour respirer. Et, sans le dire, nous invite à faire pareil.