Avec « Exoskeleton », Steven Bamidele nous invite à plonger dans l’intimité fragile d’un amour aussi envoûtant que complexe. Le musicien nigérian basé à Londres continue de maîtriser l’art de la narration émotionnelle, explorant cette fois les tourments d’une romance naissante, où chaque geste, chaque mot semble porter le poids de l’interdit.
Dès l’introduction, Bamidele effleure la matière sonore comme on touche une peau : une guitare vaporeuse, un souffle vocal, et déjà l’impression d’un rêve. Il chante un amour naissant, désorientant, presque mystique — « she rolls the stone back from the tomb », murmure-t-il, comme si la passion avait le pouvoir de ressusciter. Peu à peu, l’instrumentation s’étoffe, mais jamais ne déborde. Tout reste suspendu, délicat, tendu entre lumière et mélancolie.
« Exoskeleton » évoque cette barrière invisible que l’on porte comme une armure, forgée par les différences — sociales, culturelles, émotionnelles. Steven Bamidele en fait une métaphore subtile d’un amour improbable, où l’on se retrouve dans la solitude partagée. Un amour interdit, peut-être, mais infiniment humain.
Après ses passages remarqués au Brick Lane Jazz Festival et à Homegrown, l’annonce de son concert en tête d’affiche à Brighton en septembre résonne comme une évidence : Bamidele est prêt à faire tomber l’armure.