Avec “Y2K”, ALBI., artiste alt-pop installée à Brisbane, dégaine un hymne flamboyant, porté par une production millimétrée et une attitude qui ne laisse aucune place au doute : elle sait qui elle est, et elle le chante haut et fort.
Dès les premières secondes, le décor est planté. Strass, audace, beats clinquants : on est catapulté en pleine ère 2000, celle des pantalons taille basse, des gloss brillants et des tubes de girlbosses. Mais ici, pas question de simple nostalgie : sous la houlette du jeune producteur anglo-thaïlandais Song Higginson, ALBI. injecte une dose de modernité dans ce clin d’œil assumé au passé. Le résultat ? Un cocktail électrisant de pop latine, de glamour Y2K et de fierté culturelle qui pulse avec une énergie contagieuse.
“Tengo el sabor”, lâche-t-elle avec aplomb. Une phrase qui claque comme un slogan : ALBI. revendique sa saveur, son empreinte, son authenticité. Elle ne copie personne — elle trace sa route, portée par un flow impertinent et une élégance instinctive.
Avec “Y2K”, ALBI. ne signe pas juste une chanson : elle impose une esthétique, un message, un territoire. Et surtout, elle rappelle que la pop peut être à la fois stylée, engagée et jubilatoire.