OVNIs sonores, et “Boyfriend la la la” de Swordes en fait indéniablement partie. Dévoilée ce 8 mai, cette création hybride est tout sauf sage. Entre pulsations club et délire performatif, Swordes transforme une comptine en mantra obsessionnel et invite l’auditeur dans un monde où la réalité tangue, portée par des beats 808 cartoon et des lignes de basse qui groovent comme dans un rêve sous ecstasy.
La voix, faussement enfantine, débite ses « la la la » comme si elle récitait un sortilège pop. Il y a dans cette façon de chanter une tension délicieusement étrange : l’innocence du baby talk croise la fureur d’une piste de danse. Swordes ne cherche pas la mesure — elle embrasse le chaos, revendique le trop-plein. On pense à l’énergie des raves tardives des années 90, à ces instants où la musique semble perdre le contrôle.
“Boyfriend la la la” est une œuvre entre la fête et la fièvre, entre l’absurde et le génie. Swordes y signe une attaque frontale contre les formats, une forme de délire maîtrisé qui interroge autant qu’il fait danser. Une expérience sensorielle totale, à écouter fort, très fort.