Il y a des morceaux qui ne se contentent pas de sonner juste ; ils cognent là où ça fait mal. Avec Chasing The Dragon, VC Pines signe une plongée saisissante dans les méandres d’une relation toxique, où l’amour se confond avec la dépendance. Dès les premières notes, on sent poindre cette tension, ce tiraillement intérieur entre raison et désir. C’est brut, viscéral, presque dangereux.
La voix de VC Pines, rocailleuse et chargée d’émotion, devient le véhicule d’une confession déchirante. Il ne cherche pas à enjoliver l’histoire : il parle d’un amour qu’on ne peut quitter, même s’il détruit à petit feu. L’artiste évoque « cet amour dont on ne peut se détacher malgré la souffrance qu’il engendre », et sa métaphore — « chasing the dragon » — dit tout. C’est l’histoire d’un manque, d’une rechute affective, d’une ivresse qui consume.
Ce qui frappe, c’est la sincérité désarmante du propos, portée par une production sombre et cinématographique. L’ombre plane, mais la beauté aussi. VC Pines livre ici un titre intense, presque hypnotique, où chaque mot semble pesé, chaque silence habité. Une chanson comme une cicatrice qui refuse de se refermer, et qui rappelle que parfois, l’amour fait mal. Très mal.