Il suffit de quelques secondes pour se laisser happer. Une basse nerveuse, une rythmique gorgée d’afrobeat, puis la voix de Dumomi The Jig entre en scène avec une nonchalance maîtrisée. Avec “La Vida Loca”, l’artiste britannique d’origine nigériane transforme l’énergie des clubs en matière sonore, et la nuit devient son terrain de jeu.
Dans ce morceau, il ne s’agit pas simplement de faire la fête. “La Vida Loca” est un manifeste pour une vie vécue sans frein, où les billets volent au rythme des stroboscopes et où chaque instant se consomme comme une étincelle. Dumomi navigue sur l’instru avec un flow mélodieux, presque chanté, qui glisse entre les percussions syncopées. C’est dans cette dualité — le luxe et la légèreté, le groove et la grandeur — que le titre trouve sa force.
Le clip, tourné entre néons et salons feutrés, prolonge cette esthétique de la démesure. Réalisé par Visionairre, il met en images une jeunesse conquérante, hédoniste, mais jamais désabusée. On ne danse pas ici pour oublier : on danse pour exister.
Plus qu’un banger de plus, “La Vida Loca” s’inscrit dans une tradition de morceaux festifs qui savent dire beaucoup sans trop en faire. Dumomi The Jig confirme qu’il sait manier l’art du refrain qui reste en tête, tout en imposant une signature : celle d’un artiste qui sait où il va, même quand il choisit de se perdre dans la nuit.